Tretiack et Antilogus en liberté
Prenez exemple sur Mme Le Pen
Article publié dans L'Arche n°489/Novembre 1998

Heureux les mis en examen du Front national ! Les invalidés, les privés d’immunité parlementaire, les condamnés, les poursuivis, les empêchés… Tous ont au moins le réconfort et l’assurance d’avoir à leur côté une relève immédiate, économique et plaisante à l’œil en la personne de leur épouse. Qu’un de ces politiciens tombe, victime du complot euro-mondialiste, et aussitôt sa femme sort de l’ombre et se porte candidate à la succession. Mesdames Le Chevallier, Mégret et maintenant Le Pen, vous faites honneur au sacrement du mariage !
Portons-nous à présent à l’autre bout de l’échiquier racial et politique, chez nous les Juifs. Que constatons-nous ? Une absence totale de solidarité conjugale. Pas une femme pour reprendre le combat d’un Juif qui mord la poussière ! Prenons par exemple notre coreligionnaire aux poings de granit, le boxeur Halimi ; sérieusement sonné par le « killer » ougandais Boungo, il vacille sur le ring, trébuche et frappe dans les cordes du coin de la tempe, tel un taureau ivre. Pour finir, il est cueilli au foie par la locomotive humaine, propulsé le nez au tapis et liquidé comme une merde. Pas une fois sa femme n’a bougé ! Comprenne qui pourra. Alors, on nous dira, Halimi, milieu populaire, aucune éducation, sport viril… Laissez-nous rire ! Quand Jean-Pierre Chevènement, ministre de l’intérieur, est lâchement tétanisé par un jet de curare en pleine poire, alors qu’il est ficelé sur la table d’op dans l’incapacité totale d’envoyer ne serait-ce qu’un coup de boule, sa femme – une israélite notoire que tout le monde déjà dans la communauté voit ministre de l’intérieur – sa femme donc ne fait pas un geste pour se porter en avant, rafler la Place Beauveau et supprimer massivement nos contredanses. Au contraire, elle traînaille à l’hôpital, gêne tout le monde par sa présence et laisse la succession de son mari passer à un goy. Catastrophique !
Prenons le cas Rabin. Lorsque l’illustre homme d’Etat est abattu dans la foule par un extrémiste, sa femme – pourtant grande gueule – ne cherche nullement à devenir première ministre à sa place. Certes, cette fois, c’est un Juif qui va succéder au défunt. Mais c’est un pur coup de bol… Imaginons que la même chose se soit produite en Inde ou à Toulon ; dans la seconde, la veuve aurait été bombardée calife à la place du calife ! Qu’avons-nous donc de moins que ces enturbannés ? Pourquoi un Juif ne peut-il jamais compter sur sa femme ?
Les plus grands sociologues sont unanimes : des millénaires d’activités confinées dans des arrière-boutiques, tandis que le pogrom battait son plein en vitrine, ont fait de nos compagnes des recluses sans ambition. De plus, à force de cuisiner casher, elles ont pris l’habitude de vivoter cachées. Des tentures épaisses, un mobilier pesant, bref, un cadre de vie « alt-moodesh » ont achevé de couper nos mousmés du rythme trépidant de la vie publique. C’est bien regrettable et cela doit cesser. L’esprit de Golda Meïr doit souffler à nouveau sur nos Juives de France.
D’ores et déjà, avec l’aval des plus hautes autorités rabbiniques, nous avons pris quelques initiatives pour que nos compagnes retrouvent le goût d’agir. Ainsi jeudi prochain, à 17 h, Mesdames Roger Ascot, Meïr Waintrater, Strauss-Kahn et Shmuel Trigano iront prendre le thé avec Mesdames Stirbois, Le Pen, Mégret et Lehideux. Pour qu’entre femmes, elles se parlent… Car ne nous le cachons pas : les mises en examen ne vont plus tarder à pleuvoir sur la communauté, et nous aurons besoin d’elles. •




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